SOPHIE CALLE, SANS TITRE
Réalisatrice |
Victoria Clay Mendoza |
Autrice |
Victoria Clay Mendoza |
Image | Victoria Clay, Fabio Balducci |
Son | Alain Giulianelli, Joël Flescher |
Montage | Bruno Conti |
Production |
FOLAMOUR PRODUCTIONS |
Durée |
52 minutes |
Version |
française |
Copyrights |
Folamour – 2012 |
Intervenante:
- Sophie CALLE
Sophie Calle a fait de sa propre vie le sujet central de son œuvre d’artiste. Du Centre Pompidou à la Biennale de Venise en passant par New York et Berlin, ses créations mêlent de manière souvent spectaculaire voire provocante textes, photographies, vidéos et installations. Filatures d’inconnus, portraits de dormeurs, nuit blanche au sommet de la Tour Eiffel, mariage périlleux à Las Vegas, lettres de rupture amoureuse, filmage de la mort de sa mère : obéissant à une règle du jeu précise, chacune de ses entreprises est plus ou moins directement le fruit d’une expérience vécue et a une fonction thérapeutique autant qu’artistique. Elle est une manière de lutter contre l’absence, la solitude, la mort. Pour ce documentaire de la collection « Empreintes », Sophie Calle a choisi de raconter sa vie à Victoria Clay Mendoza, la réalisatrice, sous la forme d’une lettre lue à voix haute et de lui ouvrir en grand les portes de son atelier et les tiroirs de ses archives. Sur cette trame, se greffent de multiples séquences tournées dans les lieux cardinaux de l’univers personnel de l’artiste : sa maison de Camargue, où s’ancrent tous ses souvenirs d’enfance et ses cavalcades de jeunesse ; son atelier de Malakoff, où elle travaille et entrepose des centaines d’objets et de documents qui sont autant de traces de son existence intime et de matériaux de l’œuvre ; ou encore le petit cimetière de Californie, où elle a pris ses premières photographies et où elle a décidé de se faire enterrer. Pour Sophie Calle, artiste en quête permanente et inquiète de l’autre et de soi-même, l’art c’est la vie elle-même. Cet autoportrait original et drôle, kaléidoscopique, en est une démonstration supplémentaire.