IL ÉTAIT UNE FOIS… LES TROIS JOURS DU CONDOR
Réalisateur | Guillaume Moscovitz |
Auteurs |
Guillaume Moscovitz, Serge July et Marie Genin |
Image | Guillaume Tunzini |
Son | Anne-Cecile Genre |
Montage | Barbara Bascou |
Durée |
52 minutes |
Format | HDCam, 16/9e |
Versions | Française et anglaise |
Copyrights | Folamour – TCM – 2012 |
Diffuseurs | FRANCE 5, TCM |
Intervenants :
- Robert REDFORD, acteur et réalisateur
- Carl BERNSTEIN, journaliste
- Jeff STEIN, journaliste, ex-agent des services secrets militaires
- James GRADY, écrivain, auteur du roman « Les six jours du Condor »
- David RAYFIEL, scénariste du film
- Stephen HUNTER, journaliste, critique de cinéma
- Bernie POLLACK, frère de Sydney et costumier sur le film
- Owen ROIZMAN, chef opérateur sur le film
Sorti en 1975, Les trois jours du condor de Sydney Pollack est un des premiers thrillers politiques produits par Hollywood. Sur fond de premier choc pétrolier et de scandale de Watergate qui a contraint quelques mois plus tôt le président Richard Nixon à la démission, le film met en scène la traque d’un modeste agent de la CIA par un puissant groupe de conspirateurs à l’intérieur même de la centrale de renseignement. Le film commence par une scène d’anthologie au cours de laquelle l’agent Condor, joué par Robert Redford, découvre que tous ses collègues de bureau ont été assassinés pendant l’heure du déjeuner. Condor devra dès lors déployer toute sa ruse d’homme seul pour échapper aux tueurs lancés à ses trousses, avant de finir par révéler toute l’affaire à la presse.
Dans ce vingt-neuvième documentaire de la collection « Un film et son époque », créée et produite par Marie Genin et Serge July, le réalisateur Guillaume Moscovitz est parti aux Etats-Unis à la rencontre des principaux protagonistes du film. Depuis sa résidence californienne, Robert Redford raconte en détail l’aventure de ce film, ainsi que sa longue amitié avec Sydney Pollack – les deux hommes ont fait sept films ensemble –, et son fort engagement politique dans les années 70. Bernie Pollack, frère du cinéaste et créateur des costumes sur le film, ainsi que James Grady, l’auteur du roman à l’origine du film, David Rayfiel, le scénariste, et Owen Roizman, le directeur de la photographie, apportent des éclairages inédits sur la genèse du Condor et son tournage. Tandis que Jeff Stein, journaliste et lui-même ancien membre des services secrets, rappelle le climat délétère et paranoïaque qui régnait à l’époque aux USA, Carl Bernstein, le journaliste vedette du Washington Post qui, avec son collègue Bob Woodward, déclencha toute l’affaire du Watergate, retrace son combat contre les dérives illégales des gouvernements et des services américains de l’époque. Il explique aussi en quoi ce film prémonitoire illustre la naissance du « quatrième pouvoir », que la presse et les médias vont acquérir dans les démocraties occidentales après l’affaire du Watergate.
L’ensemble, est complété par de nombreux documents d’archives où l’on voit Sydney Pollack en train de tourner Les Trois jours du Condor ou expliquer sa vision de l’Amérique, sa conception du cinéma ou encore sa manière de travailler avec les acteurs.