IL ÉTAIT UNE FOIS… LE RUBAN BLANC
Réalisateur |
Vassili Silovic |
Auteurs |
Vassili Silovic et Serge July |
Image | Olivier Chambon |
Son | Thierry Blandin, Hjalti Bager-Jonathansson, Peter Priglinger, Jakob Schmidt |
Montage | Isabelle Martin |
Durée |
52 minutes |
Format |
HDCam, 16/9e |
Version |
Française |
Copyrights |
Folamour – ARTE France – 2013 |
Diffuseur |
ARTE |
Intervenants :
- Michael HANEKE, réalisateur
- Michael KATZ, producteur
- Markus SCHLEINZER, directeur de casting
- Burghart KLAUSSNER, acteur, rôle du pasteur
- Leonard PROXAUF, acteur, rôle de Martin
- Roxane DURAN, actrice, rôle d’Anna
- Jacques LE RIDER, historien
- Christian BERGER, directeur de le photographie
- Caroline ELIACHEFF, pédopsychiatre
Histoire d’un film : Le Ruban Blanc est le dixième long-métrage du réalisateur autrichien Michael Haneke, sorti en 2009. En 1913, dans un village allemand, ancré dans une tradition luthérienne rigoriste, d’étranges incidents prennent peu à peu le caractère d’un rituel dirigé contre les autorités. L’instituteur, qui enquête, conclut que ce sont les enfants du village qui punissent ceux qui trahissent les idées qu’ils prêchent. Ils formeront la génération qui portera Hitler au pouvoir. Réalisé en noir et blanc, Le Ruban blanc reçoit la Palme d’or à Cannes en 2009.
Histoire d’une époque : Sous-titré « Une histoire allemande d’enfants », ce film montre la violence éducative pratiquée en Allemagne au début du XXe siècle et en quoi elle porte en germe le nazisme. Il renvoie « les Allemands à leur propre histoire » mais aussi les Autrichiens, dont le leader populiste Jorg Haider, mort en 2008, était coutumier de propos antisémites et d’éloges de Hitler. « Mon idée était de débusquer les causes de n’importe quel terrorisme, de droite ou de gauche, politique ou religieux, y compris celui qui sévit de nos jours », a dit le cinéaste à propos du Ruban blanc. Bien que film en costumes, Le Ruban blanc est en fait une parabole du monde contemporain.
Histoire d’un cinéaste : Né à Munich en 1942, Michael Haneke a mené pendant longtemps deux carrières en parallèle, metteur en scène de théâtre et d’opéras et réalisateur pour la télévision. Il passe à la réalisation de longs-métrages à 47 ans en 1989, avec « Le 7e continent ». La plupart de ses films sont une critique du monde de la communication et du divertissement, qui l’un et l’autre banalisent la violence. En 2001, La Pianiste vaut à Haneke le Grand prix du jury au festival de Cannes. En 2005 Caché reçoit le prix de la mise en scène, toujours à Cannes, avant la double palme d’or, en 2009 pour Le Ruban Blanc et en 2012 pour Amour.